les aventures croustillantes de Cecilia y Marquito au pays de la viande grillée

30 septiembre 2005

Salta la linda / Salta la belle

Assis dans un parc on revient sur nos croustillantes aventures depuis Córdoba…
...On se retrouve dans le bus couchette qui nous emporte a toute vitesse à travers la pampa. On cherche le sommeil dans le remugle pestilentiel qui monte des entrailles de la machine. Heureusement, la musique est toujours aussi bonne et nous nous enfonçons profondement les écouteurs dans les narines.
Au petit matin, désorientés, nous sortons du bus à Tucuman. Apoplexie. Alors que nous cherchons désespérement un coin tranquille pour reprendre nos esprits, la ville nous saute à la gorge. Des gens partout, des étalages, vite, des gens, des voitures, on traverse, du bruit, des gens. Nous nous réfugions dans une église.
Contraste saisissant. Des hommes et des femmes sont figés dans des postures d’adoration ou de méditation. Sur la coupole “El verbo se hizo carne” / “Le verbe s’est fait viande”.
Il y a une statue de Marie sur la place et on peut voir certains s’extraire du bouillon et entrer dans le temps du respect. Ils s’approchent doucement de la statue pour poser une main sur sa hanche, sur ses côtes, son genou, et lever leur visage vers le sien. Fuite de Tucuman.
Sur la route de Salta, nous découvrons enfin les contreforts des Andes. Au passage on vous refait l'ambiance caracteristique des pueblos : murs blancs, palmiers, laisser aller, rues poussiereuses, voitures rouillées. Mais à l’arrivée, on est loin des paysages verdoyants qu’ont avait imaginés. On est plutôt dans les tons gris.
Comme Jorge vient nous chercher dès la sortie du terminal avec son minibus estampillé "Backpackers" (l'auberge de jeunesse qu'on a choisi), on se rend compte qu'on est en plein sur le circuit touristique. Mais ça a ses avantages parce qu'on rencontre plein de monde ici.
Le premier soir, asado / barbecue sur la terrasse, musica en vivo. Trois jeunes (flûtistes a bec et de pan, guitaristes, violonistes, percussionistes, chanteurs,... ) nous enduisent de folklore local et tout finit dans le vin et l'alegresse.
On rencontre pèle-mêle :
- trois super-chicas de buenos aires, Luciana, Lorena et Mariana, juristes en goguette avec qui on ira danser dans une discothèque russe en redressement fiscal (notre style fait des ravages, ici, mais elles nous doivent un cours de danse bresilienne, hein Marianna ?)
- un couple d'israéliens, Eitan et Merav, qui nous emmènent au marché d'artisanat et nous refilent 6 pages de bons plans dans les pays qu'on va traverser
- Sebastian qui travaille et dort à l'auberge et dont c'est l'anniversaire (gros repas entre tous...mmm les pizzas d'Eitan)
- et aussi plein d'autres avec qui on partages une soirée, un match ou juste quelques heures, suisses, catalans, canadiens, mexicains, americains, roumains, allemands, anglais... et argentins !
HOLA "LOS DE SALTA" ! RECUERDOS Y ABRAZOS FUERTES PARA TODOS Y TODAS ! NO OLVIDEN SUS DEDOS Y EL JIP JOP ! BE JAPPY Y QUE DISFRUTAN BIEN...NOS VEREMOS OTRA VEZ...
(pues, si quieren mas fotos en mejor tamaño, un mensaje : lesdeux(at)tele2.fr)
Marc, Andreas, Merav, Luciana, Mariana, Lorena

Luciana et Mariana

Merav et Eitan

Sebastian, Lorena, Serita et Cecile et Etchart Privado
(dedicace a Benoit L !)


Lorena, Mariana, Eitan et Marc

Vic (?), Daniel, Andreas, Lorena, Mariana, Eitan, Marc, Cecile, Luciana, Sebastian et Pablo

On veut faire en 4 jours LE tour du coin dans les quebradas / vallées de Cafayate et Cachi. Alors qu'on se lève juste pour dire au revoir à nos amis d'Israël après 4h de sommeil, on saute sur l'occasion et dans une voiture qui part pour cette vuelta. Mais les personnes avec lesquelles on partage la location (un autre couple d'israeliens) se révèlent assez rétives et fermées. Elles sont pressées et veulent faire le tour en 2 jours. Du coup on traverse à toute blingue et on ne profite des paysages que lors des arrêts maladies et de la crevaison en plein desert ! Comme on est un peu prisonniers de la voiture, on tend les bras dehors pour prendre des photos ; gestes repris par les andins du coin, qui eux font du stop, et par les vaches mortes figées dans des positions étranges sur le bord de la route. Nous passons dans un nuage de poussière.
Petit panorama quand même :
- colibris et troupeaux de chèvres (mmmhh, le cabrito ! Difficile à digerer...)
- immenses champs de cactus
- neige au fond du tableau sur les hauteurs
- terres rouges, jaunes et vertes
- strates de rochers en diagonales, moines aux livres ouverts


Heureusement on partage ce calvaire avec Serita, l'anglaise d'origine indienne. Pour soigner nos estomacs meurtris et nos jambes tétanisées, au retour, on se fait une bonne ratatouille et les 1070 marches des escaliers qui montent au dessus de Salta.

Ah oui, le match !
Hier on a vu jouer La Boca, un des 15 clubs de Buenos Aires qui a des Hinchas / aficionados / supporters / fanatiques un peu partout dans le pays. Et même si le stade de Salta est petit, ça a fait du bruit quand ils ont mis le 5ème but à l'equipe paraguayenne de Montevideo pour la Copa SurAmerica ! Score final : 5-1 et feu d'artifice... Ils sont fous ces argentins.
Demain on part pour Vaqueros, a 10 km, dans la ferme "La Huella" / "L'empreinte" pour une semaine. Non, non ! C'est pour y travailler ! L'adresse nous a été donnée par Paul et Justine (merci !), des amis de Marine (merci !). On va prendre le vert à s'occuper des chèvres et des chevaux.

derriere nous : Jorge !

Bife de chorizo, ou 500g de viande de boeuf......

22 septiembre 2005

Argentils

Chaque fois qu'on dit qu'on est français, c'est un sourire, une réaction positive.
- Oh ! Que lindo ! / Comme c'est mignon !
- Que lejo ! / Que c'est loin ! (regard rêveur)
Surtout dans les campagnes, la gentillesse et l'attention des gens nous surprennent. On prend le temps de nous répondre, on nous accompagne, on nous propose de nous ramener en voiture. On nous souhaite des tas de choses et tente de nous faire rencontrer d'autres gens.

Nous voilà de retour à Córdoba.
A la tombée de la nuit et sous un gigantesque drapeau argentin, on a droit au concert décousu mais sympa d'un big band amateur.


On est retournés à ce très bon resto dans lequel un serveur nous a repérés et nous soigne aux petits oignons. Vin de Mendoza, viandes grillées à crier, assortiments de légumes goûteux peu coûteux et desserts délicieux. On est reposés, il fait beau : depuis qu'on est revenu ici, on a une vision plus positive de la ville !
Aujourd'hui on passe la journée à écrire sur le blog dans un locutorio (espace d'ordinateurs et de cabines téléphoniques) rempli de joueurs en réseau sur GTA (dédicace à Carl !).



Dis-donc, qu'est-ce qu'elles sont jeunes les mamans en Argentine (15 ans ?)! Et dans la rue, il y a des petits boulots pour tous les âges. Les enfants jonglent ou distribuent des autocollants pour ramener quelques centavos... à qui ? On arrivera pas à s'y faire. Plus vieux on peut jouer de la guitare ou faire le rabatteur pour les restaurants.

19 septiembre 2005

Impro dans le bus, dédicace aux copains

Pris entre ta casquette blanche et ton cheval, tu regardes passer le bus et moi je suis dedans.
Comme j'écoute Dr Dree, caballero, tu représentes "All the gangsters of the world", ceux qui ont la rage de vivre avant et après la sieste.
Tu dis "Hago equitacíon desde largo tiempo" et j'ajoute "Around the world, around the woorld !". Parce qu'ici on peut voir passer aussi bien un pick up avec du Daft Punk à fond qu'un gosse qui rentre de l'école à cheval avec son cartable sur le dos.
Mon voisin porte des nike. Il abandonne sa bouteille de coca dans le bus. Et ta bobine de précolombien tu vas l'enlever pour dormir ? Civilisation qui frotte aux jointures et Kusturica fait des miracles dans la poussière.
Je veux de la musique, des numéros peints sur les planches qui défilent et du soleil.
Ma religion : les voitures rouillées sont plus sympathique.
Et les pépés au grand coeur qui nous ont ramassés sur la route l'autre jour l'ont dit : "Suerte, que le andan bien !"
Vitre avant du bus : "Altas Cumbres" / "les Hautes Cimes".
Fenêtre gauche à côté de Cécile : la sierra en contrebas. On est haut, soleil qui tape. Paysage desertique. Longues herbes en balles jaunes, rochers roses, buissons d'épineux, vert éclatant d'un saule pleureur.
Presque tous les passagers ont tirés leur rideau pour la sieste.
Anesthésie après la marche forcée d'hier.
Dans nos écouteurs Cassius "Au rêve" (merci Lolo !). Sur moi, un T-shirt porté déjà hier et cette nuit je crois. Ma polaire (merci les lyonnais !) en boule sur mes genoux. Fait chaud dans mes pompes. Le bus s'arrête au milieu de nulle part, une gamine en descend, deux jeunes cavaliers l'attendent avec un cheval sellé.
La beauté du paysage et la musique, maintenant "House of the rising sun" (merci Stiza !), secouent la fatigue et je sors le carnet (merci Pascal et Sabrina !).
J'aimerai que vous soyez là, dans mes pompes, dans ce bus, pour sentir le moment : musique, fatigue, paysage, radiations, soleil. La beauté fait naître un sentiment métisse, entre satisfaction et manque. Extase, incrédulité et rage de vivre.
Dédicace à tous les copains.
Hasta la vista !
Marco

17 septiembre 2005

Mina argentée


Sur les bords du rio de Mina Clavero, on a trouvé des paillettes nacrées. Elles se détachent en strates des rochers du coin. Le dialecte indigène "Milac Nevera" dont est issu le nom de cette petite ville signifie "eau qui brille". Il doit y avoir un lien.
On est basés à l'hôtel Porteño tenu par la gentille Marta. On se sent bien dans cette belle maison avec son patio ombragé entouré d'arcades. Un petit passage donne sur la grande rue où les commercants se préparent à recevoir les estivants argentins. Cette région est boudée par le tourisme international, et tout le monde s'étonne de notre présence.
Le premier jour, on s'installe sur une berge pour écrire et se laisser distraire par une procession de fourmis.
Sur la rive opposée des enfants jettent des galets dans l'eau en criant leur souhaits :
- Deseo que papa sea fuerto ! / Je souhaite que papa soit fort !
- Quiero una camionetta quatro por quatro ! / Je veux un 4x4 !
- Deseo que se complan todos ahora ! / Je souhaite qu'ils se réalisent tous maintenant !
- No se comple nada ! / Rien ne se réalise !
Depuis l'hôtel, on fait quelques ballades d'exploration de la sierra en remontant les rios de Nono et Mina. Nous trouvons un chemin entre les rochers et de pierre en pierre, d'une rive à l'autre. On traverse des hautes herbes puis des épineux. On passe les barrières des pâturages. Première baignade !
On finit par suivre le chemin des bêtes pour une difficile ascension, sous le soleil, à l'aboutissement douteux. On parvient malgré tout à quelque hauteur permettant une vision panoramique. Mais il est tard, on a peu de temps pour rentrer avant la tombée de la nuit. Il reste 4 heures de marche. Course avec le soleil. (Violons) Rasant, il frôle les pierres blanches, caresse l'eau bleu-vert. Des canards sauvages s'envolent et nous rappelle les aigles (?) qui nous survolaient plus tôt.
Une famille du coin marche sur les conduites d'eau longeant les rives escarpées. Le père nous indique que c'est le chemin le plus court pour Mina et nous les suivons.
Arrivée au coucher du soleil. Dans les rues poussièreuse de la ville, des chevaux, des étalages, des vieilles voitures.

13 septiembre 2005

Rosario, Córdoba, même combat

Après 4 heures de route on arrive de nuit au terminal d'autobus. Cette étape nous permet d'éviter les 10 heures d'un voyage direct à Córdoba, mais Rosario a peu de charme. On y retrouve des favellas et son centre ville n'est constitué que de routes pietonnes commercantes. Dans l'après-midi du 12, on apprécie la ballade le long du Rio Paraná et l'impression d'espace (enfin !) qu'elle nous procure. Allez, Hue !


On rejoint vite Córdoba. Des favellas encore au coucher du soleil. Une ville bruyante encore. Désillusion qui s'accentue a l'arrivée dans la chambre qu'on a reservée, froide et salle. Malgré tout, après un super resto pour fêter l'arrivée de Tao ( Youpiii) et une bonne nuit de sommeil (merci Céline et Mutti pour les duvets ! ), l'endroit se révèle agréable et la tenancière est mieux lunée.



On décide quand même de partir vers des lieux moins fréquentés. On veut se poser quelques jours dans la sierra environnant Córdoba. On choisit Mina Clavero.

12 septiembre 2005

Tao


Bienvenido pequeño angel de amor, ya me matas brujito !

11 septiembre 2005

Pampa et sens

La pampa...
Ce dimanche, on laisse Buenos Aires pour Rosario, sans avoir goûté aux trois ingrédients de base dans la vie des porteños (habitants de BA) : le stade, les sorties nocturnes et le tango. A faire au retour, avant de reprendre l'avion qui nous ramenera vers vous.
Calés dans un bus super confortable, on se laisse bercer par le défilement de la pampa.
La pampa, c'est vert. On nous l'avait décrite plate et monotone. C'est pour nous le théâtre de déclinaisons infinies d'un même tableau (champs cultivés, quelques arbres, une estancia, des prés d'élevage). Les troupeaux de chevaux ou de vaches noires, plus ou moins éloignés de la route, se perdent dans le paysage pour devenir de simples ponctuations graphiques. Et aussi, cette platitude souligne le charme des petits recoins, chemins creux, vals, prohéminences... Ouh lala, faut qu'on se détende du string sur les descriptions alambiquées ! Enfin, tout ca pour vous dire qu'on a aimé ces paysages.

Quant au sens de nos petites incursions espagnoles, puisque certains le réclament...
"Te quiero" / "Je t'aime", que Cécile utilisa a la place de "Quieres" / "Tu veux" pour inviter un argentin a manger avec nous.
"Tengo un problema en el baño" / "J'ai un probleme dans la salle de bain" que toujours la même utilisa pour signaler un débordement de chasse d'eau a l'Urbano.
Et sur la petite phrase d'accueil a Tao, notre tout nouveau neveu, on vous laisse le soin d'imaginer tout ce qu'on peut lui souhaiter de meilleur !

10 septiembre 2005

Buenos Aires, Malos Aires






On marche 4 heures par jour pour découvrir cette ville immense et parfois agressive. Un décalage de 5 heures à récupérer influence peut-être notre vision de la ville : désorientation maximum ! Le premier jour on part à la recherche du rio de la Plata, mais rien n'ai fait pour un accès à la mer dans cette ville et on reste sur un goût d'urbanisation sauvage. Les policiers (mitraillette et gilet pare-balle...) sont partout autour de la place centrale où s'est déroulée la veille une manifestation anti-gouvernement menée par les travailleurs du paramédical, les enseignants et les camionneurs.
Le bruit infernal des bus, ou celui des travaux, alarmes et livraisons est omniprésent.
Parmi les découvertes positives: l'étonnante diversité des constructions, parfois les unes sur les autres, dans le quartier de la Recoletta. Et dans tout Buenos Aires on passe sans transition d'une ville entretenue à une ville laissée à l'abandon.
Dimanche matin on visite le Montmartre local à San Telmo, quartier beaucoup plus calme et part chance ensoleillé.
A propos du climat on était tout à fait raccord le premier jour avec les températures françaises sans savoir que c'était une exception (un des premiers beaux jours d'ici) et qu'on allait rapidement se cailler les miches sévère !
On se nourrit de visages. Panoplie de faciès inhabituels, et on nous dévisage en retour.
La culture du livre est plus vivante qu'en France : il y a de belles librairies partout. Et aussi des accès internet et des cabines téléphoniques jusque dans les kiosques et les pharmacies !
Avec du recul, la forte impression que nous a fait cette ville se change en envie d'y retourner.

09 septiembre 2005

Urbano, footcheball y te quiero

L'Urbano Hostel, au 6e etage dans une grande avenue, est une auberge de jeunesse acceuillante et animee. On y partage un dortoir a lits superposes avec Sahaf (israelien) et Javier (argentin de Cordobá). D'ailleurs a part une top model bresilienne completement dejantee et les filles de l'accueil, il n'y a que des gars ici. Cet ancien appart bourgeois a deux belles terrasses donnant sur les toits, des balcons avec de la vue et quelques salle de bains qui fonctionnent aleatoirement.
C'est bien les auberges de jeunesses pour rencontrer du monde. On a nos premieres discussions avec les tenanciers argentins et leurs amis venus de Patagonie, d'Equateur ou du Venezuela pour etudier ou chercher du travail.
J'en connais qui seraient heureux ici: il ya du foot 24h sur 24h a la tele, et c'est du bon. Il y a quinze equipes a Buenos Aires, et autant de stades donc... du foot tout le temps et partout, dans les hotels, les bars, les parcs, au theatre, au cinema... non je deconne.
Cecile se lance tete baissee dans les communications en espagnol, elle sort des "te quiero" et des "tengo un problema en el baño" a tour de bras.
On garde contact avec Javier notre camarade de chambree prof d'histoire et arbitre de hockey sur gazon, un autre sport tres en vogue ici auquel pourraient se reconvertir les joueurs du PSG...enfin je dis ça comme ça.

08 septiembre 2005

Ezeiza, tu vas voir c'est de la balle !

Retour sur notre arrivee a Ezeiza, l'aeroport international de Buenos Aires, le 08 09 a 6h du matin.



Sortis de l'aeroport dans la nuit on nous propose des bus classieux ou des taxis pour BA centre, a environ trente km. On va au plus simple et au moins cher, le bus collectivo 86, qui fait toute la banlieue et les quartiers pauvres. Empetres dans nos sacs a dos rouges touts neufs, avec nos gueules d'europeens et nos lunettes, on passe totalement inaperçus.
Le soleil se leve sur le peripherique exterieur. On traverse des villes dortoirs, des villages. En rase campagne de petits kiosques-epiceries font office d'arrets. Les gens viennent a velo. Le bus se remplit d'ecoliers et d'ouvriers.
Nous entrons dans Buenos Aires par des quartiers constitues majoritairement de barraques en taule. Des chevaux entraves paissent dans les terrains vagues.
Le plan de la ville est tres simple : des rues interminables se croisent regulierement a angle droit. Le paysage se modifie, on a maintenant des maisons en brique d'un etage maximum, aux facades plutot deglinguees. Au bout d'une demi heure dans l'avenida Rosario (a hauteur du numero 7500) on se demande si toute la ville est comme ca et ou on va descendre. La premiere personne a qui nous adressons la parole nous renseigne gentillement et nous attendons. La ville se transforme a nouveau: grandes avenues, edifices de plus de vingt etages, magasins de luxe, monuments.
Au reveil, apres l'avion, ce trajet en bus marque le debut du voyage.


Description lyrique du vol

Par le hublot on voit seulement, dix kilometres plus bas, les lumieres des villes espagnoles. Fines gravures eparpillees, elles trahissent le plan du sol dans le vide qui nous entoure. Premiere beaute.
Plus tard nous survolons Lisbonne, plaque de lave craquelee avec ses nuances de rouge, dessin net de la cote Portuguaise.
Nous suivons le trajet de l'avion sur l'ecran de projection. Apres huit heures de vol nous surplombons Brasilia. A 850 km/h nous mettons plusieurs minutes a survoler ces champs gigantesques: quadrillages de milliers de lumieres, et masses enormes de quartiers moins eclaires. Aux abords quelques routes se perdent dans la nuit, comme les fils dores d'une tapisserie effilochee. Formes nouvelles.
Nous sommes au dessus de l'Amazonie. Quelquefois, tres loin au dessous de nous, un minuscule point lumineux, un feu peut etre, signe de presence humaine. Et puis plus rien pendant des centaines de kilometres.

Et puis Buenos Aires :